Nous vous en parlions dans la dernière newsletter. Christophe et Pierre sont bien arrivés aux États-Unis et on vous en dit un peu plus…!
Souvenez-vous Christophe De Goulaine et Pierre Lauvergeat, deux amis, passionnés de moto anciennes ont décidé de parcourir plus de 9000 kms aux États-Unis avec pour seule compagne et non des moindres Bony, une Harley-Davidson centenaire.
J’ai eu la chance d’avoir Christophe De Goulaine en ligne, en direct de leur périple fou. Toutes les photos utilisées dans cet article proviennent de leur page Facebook : Twin Links

1. Vous êtes en plein cœur de l’aventure, comment se passe votre périple ?

Quel plaisir de rouler sur les terres américaines, quel accueil, quelle aventure !
A notre arrivée, après 600 kms de route, nous avons malheureusement dû opérer Bony à cœur ouvert. 8 jours plus tard, elle était déjà sur ses roues. Après cette petite mésaventure, pour plus de sécurité et pour accompagner notre héroïne, nous avons acheté un compagnon : un Van d’assistance transportant tous les outils nécessaires en cas de pépin. Forcément, nous l’avons appelé Clyde.

 

2. Au bout d’un mois, qu’est-ce qui vous surprend le plus dans cette aventure ?

Ce qui me surprend le plus c’est la gentillesse incroyable des américains ! On est chaque jour sous le charme de ces gens sympas, aidants. Toutes les personnes rencontrées ont été attachantes, vraiment c’est un peuple charmant. Par exemple, hier en pleine campagne Bony a voulu faire une pause, elle avait bien choisi son lieu de repos : à 100 mètres d’une casse auto. On a commencé à bricoler devant la casse et les propriétaires nous ont tout de suite aidé en nous prêtant leur matériel, une presse pour démonter les roulements. En tout cas, pour l’avoir testée notre recette est bonne : centenaire, vétérans, Harley, rencontres, un merveilleux cocktail d’aventure et de reconnaissance.

3. Il vous reste encore deux bons mois, quel est le programme ?

Les deux prochains mois sont bien chargés : quelques jours à Milwaukee, quelques jours au musée Harley, la visite de l’usine qui fabrique les moteurs…
Et puis Bony revient sur son lieu de naissance, ça va être émouvant !
Après on redescend par Kansas City, nous récupérons la route 66, le trajet n’est pas figé, mais l’objectif c’est bien la 66 !

 

4. Quelle rencontre vous a le plus touchée ?

Toutes les rencontres m’ont touchées ! Mais si je devais n’en choisir qu’une seule, ce serait celle de la concession Harley-Davidson d’Indiana Polis SouthSide. Cette dernière est une véritable affaire familiale depuis 1947, soit 5 générations. J’ai eu le plaisir de rencontrer tout le monde, enfants petits enfants, grands-parents, arrières grands parents…D’ailleurs avec Bob 85 ans, l’arrière-grand-père, nous avons fait quelques mises au point de Bony. Il a été super, nous sentions que c’était un homme fier, heureux très ému et surtout passionné. Je suis reparti avec un petit porte clé qu’il taille au gré de ses envies dans des bois de cerf. Désormais, une petite tête d’aigle veille sur nous…

 

5. Quels sont les événements que vous n’avez pas anticipés ?

Nous avons presque tout anticipé ! Pour ce qui est de la mécanique : tout se répare ! Pierre est un mécano de génie et pour ma part, je suis aussi passionné, je mets la main à la graisse. Rien n’est laissé au hasard et nous n’avons pas d’électronique sur nos motos ce qui en facilite les réparations…
Il faut garder à l’esprit que notre voyage n’est pas une compétition, nous avons le temps. Nous sommes libres.

6. Même si vous n’avez pas forcément envie d’y penser, comment va se passer votre retour ?

Ce n’est pas très officiel, mais nous avons bien l’intention de faire la descente des Champs Élysées, soutenus par le centenaire. On a le double label WWW1CC (américain) et celui de la mission centenaire. Bony est un symbole d’amitié franco-américaine. C’est un symbole de notre remerciements aux américains. C’est elle que nous devons saluer, pas les deux fous qui l’accompagnent… C’est Bony la star.