Connaissez-vous l’histoire de la naissance de notre circuit “La Route Dixie” ?

Au tout début des années 2000, alors que nous étions tranquillement installés autour d’un verre avec Glenn Bartels ; notre loueur de motos pendant de très nombreuses années à Los Angeles ; ce dernier nous parle de l’un de ses clients, surnommé « Easy », qui selon ses dires a été l’inspiration de Denis Hopper pour l’écriture du film Easy Rider !

Vous vous doutez que notre curiosité a grimpé en flèche et nous avons demandé à Glenn de nous organiser une rencontre avec le dit Easy. D’un naturel agréable et bavard, ce dernier nous raconte toute son histoire, c’est-à-dire sa vie, de la même façon qu’il l’avait raconté des années plus tôt à Denis Hopper. Ce dernier était tellement fan de ses histoires, qu’en 1965 Peter Fonda et lui venaient chercher Easy chaque matin en limousine, pour lui poser pleins de questions sur ses traversées d’Ouest en Est et sur son mode de vie marginal.

Pour nous, nous tenions là l’occasion rêvée de définir l’itinéraire des protagonistes du film, de créer un voyage qui s’inscrive sur les traces du mythique film Easy Rider. Et parce que l’itinéraire emprunté ne peut pas prétendre suivre le tracé du film qui n’a jamais réellement existé, parce qu’Easy aimait avant tout rouler à moto sur le réseau secondaire, à travers de toutes petites communes de l’Amérique profonde, nous avons décidé d’appeler ce circuit la Route Dixie, le mot Dixie étant le surnom donné aux Etats du Sud que nous traversons lors de ce périple.

Une épopée basée sur un film culte : Easy Rider

Tourné en 68/69 alors que Nixon venait d’être élu président et qu’il planifiait la fin des hostilités au Vietnam, alors qu’un élan d’humanisme bouleversait le monde mais que l’Amérique profonde bourrée de préjugés, restait foncièrement conservatrice et raciste, on peut apprécier l’œuvre pour le témoignage qu’elle apporte sur une époque pas vraiment lointaine. Ce film, réalisé sans grands moyens, avec des héros qui n’en étaient pas encore (sauf pour Peter Fonda fils de Henri…), fit pourtant sensation.

La Route Dixie : un itinéraire à travers la culture du Sud des États-Unis

Conçu pour refléter l’esprit de liberté et d’errance de la contre-culture des années 1960, il a été méticuleusement pensé pour capturer l’essence de l’Amérique profonde et des grands espaces.
L’idée de l’itinéraire est née de la vision des créateurs du film, Dennis Hopper et Peter Fonda, qui voulaient montrer une Amérique contrastée, à la fois grandiose et oppressante. Ils ont choisi un parcours reliant Los Angeles à La Nouvelle-Orléans, avec des paysages variés et emblématiques qui soulignent le message du film : l’appel à la liberté et l’injustice face aux différences culturelles.
L’itinéraire est en grande partie improvisé, avec des arrêts décidés au fil du tournage. Ce processus a permis de capter l’essence brute et spontanée de l’Amérique de l’époque, rendant le voyage aussi authentique que le récit qu’il soutient.

Les étapes marquantes de l’itinéraire

1. Los Angeles, Californie
   Le point de départ symbolise la fin du rêve américain conventionnel pour Wyatt (Peter Fonda) et Billy (Dennis Hopper), qui décident de tracer leur propre route.
2. Monument Valley, Arizona
   Ces paysages spectaculaires incarnent la beauté intemporelle des grands espaces américains. Bien que peu présente dans le film, cette région capture l’esprit du western et de l’aventure.
3. Santa Fe, Nouveau-Mexique
   Wyatt et Billy rencontrent un groupe de hippies dans une communauté isolée près de Taos. Ces scènes montrent un mode de vie alternatif qui reflète la contre-culture des années 1960. Les paysages autour de Taos sont également magnifiques, avec des montagnes et des plaines caractéristiques du Nouveau-Mexique.
4. White Sans National Monument
   Vous traverserez le nouveau Mexique et rejoindrez Alamogordo pour découvrir “White Sands National Monument”, le plus grand désert de gypse au monde.
5. Nouvelle-Orléans, Louisiane
   Destination finale, la ville est à la fois festive et tragique, marquant un tournant dramatique dans le film. C’est là que les personnages vivent leur dernière expérience psychédélique dans le célèbre cimetière Saint-Louis.
6. La route 66, Arizona
   Bien que les destinations soient importantes, les routes ouvertes que Wyatt et Billy empruntent, notamment la Route 66 et des chemins secondaires, sont les véritables stars du film. Ces scènes illustrent le sentiment de liberté que procure le voyage à moto.

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