USA | Qui est Kokopelli ?
Vous voulez en savoir plus sur la culture amérindienne ? Sur les personnages mythologiques qui en font partie ? Laissez-nous vous présenter Kokopelli, ce joueur de flûte donneur de leçons.
Vous l’avez probablement déjà aperçu auparavant, ce joueur de flûte bossu vieux de 3 000 ans aux mille symboles. Avec sa silhouette reconnaissable, Kokopelli fait partie intégrante de la culture des amérindiens du Sud-Ouest des Etats-Unis. Mais son nom est évocateur pour tous dans toute l’Amérique.
Qui est-il ?
Présent un peu partout dans la culture amérindienne, Kokopelli est un personnage issu de l’ancienne culture des natifs amérindiens et appartenant à leur histoire. Image forte de la mythologie des Indiens Anasazi et des Hohokams, sa silhouette, qui connaît bien des variations, est reconnue de tous dans toute l’Amérique. Il est le premier personnage anthropomorphe en art rupestre à avoir un nom, une personnalité, une identité et un genre définis. Des peintures de lui ont été retrouvées du Pérou jusqu’au Canada. Kokopelli est aux amérindiens ce qu’Abraham est aux Juifs ou Saint Paul est aux Chrétiens.
Que représente il ?
Kokopelli est un personnage qui est symbole de bien des choses. Que ce soit de fertilité, de longue vie, de joie et de fête, mais il a aussi un impact sur la vie de ses adeptes en étant faiseur de pluie, guérisseur, fertilisateur ou professeur. Kokopelli, le voyageur joyeux, est un faiseur de leçons, différentes selon chacun. Il a pour principale mission de nous montrer qu’il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux.
Pour les indiens Zuni, Kokopelli est un message de pluie. Il attire les nuages et la pluie, essentiels pour la culture et la vie des tribus autochtones. Les indiens Zuni gravaient Kokopelli sur les rochers pour attirer les averses. On retrouve plusieurs pétroglyphes du joueur de flûte dans le sud du Nouveau Mexique.
La silhouette de Kokopelli
La silhouette de Kokopelli, facile à reproduire, connaît bien des changements. La bosse de son dos le couvre généralement entièrement, seulement quelques fois elle ne couvre que la moitié. Sa flûte est en réalité un long nez droit, ou parfois courbé. Ses cheveux n’en sont pas, ce sont des plumes car Kokopelli est le représentant du monde des esprits. Cependant dans certaines descriptions ses cheveux sont les rayons de la lumière. Dernier élément concernant sa silhouette, il est parfois représenté avec un phallus d’une taille exagérée, d’où il tient ses surnoms de “Casanova Anasazi” ou “Cassanova of the Cliff Dwellers”.
Kokopelli dans la culture populaire
Malgré le grand âge de Kokopelli, il est toujours présent dans notre période actuelle sous différentes formes. Que ce soit d’être nommé dans le roman “Le Voleur de temps” de Tony Hillerman, en tant que titre de chansons ou en étant un personnage de roman ou de manga.
Kokopelli est également, et ce depuis 100 ans, mis en lumière lors du Gallup Inter-Tribal Ceremonial qui se trouve à Gallup au Nouveau Mexique, un lieu où il est particulièrement représenté.
L’histoire de ce joueur de flûte et des natifs américains est fascinante et fait partie d’une culture où la spiritualité à une place importante.