Un cavalier se défendant contre une attaque indienne

USA | Pony Express : Au galop à la conquête de l’Ouest

publié le 10 mai 2019

La Ruée vers l’Or a provoqué un peuplement massif de l’Ouest des Etats-Unis et très vite un problème s’est posé. Comment communiquer entre l’Est et l’Ouest rapidement et efficacement ? Un acheminement de courrier par bateau prenant 6 mois environ, une meilleure alternative était attendue par les habitants. Entre les diligences et les prototypes de télégrammes, un symbole important de la conquête de l’Ouest naît : le Pony Express…

Le Pony Express : la révolution du courrier en Amérique

Saviez-vous que le Pony Express se concrétisa à la suite de l’exploit d’un jeune canadien français ? En effet, François-Xavier Aubry réalisa le trajet Santa Fe – Independence en un temps record. Il parcourt 1 300 km en moins de 6 jours, un exploit qui inspira les créateurs du Pony Express.

L’entreprise est fondée en 1860 par William H. Russell, Alexander Majors et William B. Waddell. Elle a pour but de sortir l’Ouest des Etats-Unis de son isolement géographique.

Le principe ? Des cavaliers solitaires lancés au grand galop d’Est en Ouest, acheminant le courrier en une dizaine de jours. Battant ainsi le temps de la livraison de courrier par diligence, alors long de 25 jours. Le premier trajet en direction de l’Ouest est réalisé en 10 jours, 7 heures et 45 minutes.

Les cavaliers traversent 8 Etats sur 3 000 km : Missouri, Nebraska, Wyoming, Nevada, Kansas, Colorado, Utah et Californie. Sur le trajet complet, entre Saint-Joseph et Sacramento, 160 relais permettent de faire fonctionner le service. Le cavalier y change systématiquement de monture, si bien qu’il lui faut 9 à 11 chevaux pour parvenir à destination. Au bout de 160km, un nouveau cavalier et son lot de montures le remplace dans sa course.

Au total : 400 chevaux et 80 messagers se sont lancés dans l’aventure du Pony Express. Un travail éreintant et dangereux. Afin d’en devenir cavalier, il fallait répondre à de nombreux critères : jeune, idéalement orphelin et peser moins de 57kg (pour ne pas ralentir les chevaux). Il ne fallait également pas avoir peur de risquer sa vie : entre les attaques indiennes, les voleurs de bijoux ou les routes et climats sauvages de l’Ouest, le voyage n’était pas de tout repos. En effet : la seule sauvegarde en cas d’attaque était le galop !

Une course de 18 mois contre la technologieUn cavalier du Pony Express et son cheval

Le Pony Express connaît une épopée flamboyante, tant par sa rapidité que par sa durée de service. La première course se fait le 3 avril 1860 et la dernière en octobre 1861, soit 18 mois plus tard. N’ayant jamais obtenu le contrat pour acheminer les courriers gouvernementaux (possédé par les services de diligences), le système n’était pas rentable.

La cause de son obsolescence n’est autre que la technologie du télégraphe, qui a rendu les communications instantanées. Malgré sa courte prospérité, le Pony Express a participé activement à la célèbre conquête de l’Ouest. Au total, ce sont 308 aller-retours réalisés, 991 000 km couverts et 34 753 lettres délivrées. Depuis, personne n’a pu égaler la vitesse et les distances comme ont pu le faire les cavaliers.

Son souvenir et sa popularité peuvent se traduire par les nombreuses œuvres dédiées mais surtout par Buffalo Bill. En effet dans son Wild West Show, le Pony Express devient le clou de son spectacle de 1882 à 1912 et rend ainsi hommage à ces postiers d’un nouveau genre, prétendant même d’en avoir été un !

Sur la route des 160 relais

Il est aujourd’hui possible de parcourir quelques chemins mythiques du service postier.
A cheval, à pieds ou en voiture, visitez :
• Le Pony Express National Museum à St. Joseph, dans le Missouri, où le premier messager à cheval est parti des écuries Pikes Peak Stables le 3 avril 1860
• Le B.F. Hastings Building dans Old Sacramento, qui était le terminus ouest du Pony Express pendant la majeure partie de l’existence de ce service terrestre.

[Plus d’informations et d’activités]

Malgré sa courte histoire, le Pony Express fait partie de l’idéalisme de la conquête de l’Ouest. Basé sur la témérité, l’endurance et la vitesse des cavaliers solitaires, cette poste équine correspondait à des valeurs d’individualisme et de conquête, symboles d’une partie de la population américaine.

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